jeudi 15 mai 2008

Rapport de concours 2008 - Mines Ponts PSI

En chimie, certains ont été incapables de calculer le nombre de moles de SO2 par m³ de l'effluent gazeux analysé. Aucun candidat n'a terminé le sujet qui ne comportait pourtant que 5 parties. La majorité des questions a été bâclée peut-être en raison d'un investissement trop irrégulier de leur professeur. Dès que les questions ne portent pas exactement sur le cours, ils souffrent !

L'épreuve de physique I a été une hécatombe. Un élève en particulier a traité toutes les questions en s'inspirant des questions suivantes ; cela résume assez bien le peu de sens physique de la plupart des candidats. L'expression de δ' en fonction de v, R, m, δm, δ, y, z, U, p, q et ε a souvent été malhonnêtement affirmée. La modélisation des dunes de sables a donc été source d'enlisement ; leurs connaissances du désert est un désert de connaissances. Un seul grain de sable et leurs espoirs s'envolent...

La seconde épreuve de physique qui portait sur les dispositifs magnétiques en a déstabilisé beaucoup. En général, les candidats tentent d'embobiner les correcteurs ; ils mentent comme ils respirent ! La partie concernant le mouvement d'un électron d'ionisation dans la chambre de dérive a souvent été négligée. Bref,un potentiel très faible. A leur décharge, rappelons cette triste affaire d'imposture dans une prépa bordelaise : un chômeur de longue durée, ancien pompiste, s'est fait passer pour un enseignant, le long calvaire des élèves se solde par un échec aux épreuves de physique.

En anglais, les candidats ont raté là le coche. Les thèmes n'ont fréquemment aucun sens. Pour ce qui est de l'expression écrite, on peut se demander si les candidats ont compris là les questions...et pourtant, ça aide.

L'épreuve de mathématiques I ne comportait que 18 questions très accessibles. En somme, les translations dans des espaces de fonctions sont à revoir. Un seul élève a pu montrer qu'on pouvait trouver un ensemble fini S d'entiers relatifs tels que F soit le sous-espace vectoriel engendré par les e(k) pour k décrivant S. Certains se lancent dans de longs calculs, sans suite.

Les résultats de l'épreuve de mathématiques II se révèlent très étonnants. Il semble que les candidats n'ont jamais manipulé simultanément des doubles sommes et des doubles intégrales. Les avis des correcteurs convergent : ce sujet a été un échec intégral dû en partie à des erreurs de calcul en série.

Le sujet de Sciences de l'Ingénieur qui n'était qu'un étude fonctionnelle classique du doseur pondéral de granulés plastiques a été très mal traitée. Par moment, les candidats croient les réponses automatiques. Il est flagrant que beaucoup ne connaissent pas la méthode.

En français, l'histoire est toujours la même. Leurs plans I.OUI, II.NON et III.LECTEUR AVERTI ont exaspéré plus d'un correcteur. Quelques uns citent un certain FMM et commencent leurs paragraphes par "Je ne veux pas rentrer dans la polémique mais..." d'autres concluent leur dissertation par ce sentiment sur les auteurs au programme : "ils sont bons !". Pour être franc, c'est scandaleux.

M.D.